Principe • Augmentation des besoins (1) • Augmentation des besoins (2) • Réduction des capacités d’alimentation (1) • Réduction des capacités d’alimentation (2)
Principe
Les facteurs de risque de dénutrition sont :
- l’augmentation des besoins nutritionnels en rapport avec la pathologie et avec son traitement médical et/ou chirurgical,
- l’insuffisance d’apport protéique et énergétique.
Augmentation des besoins (1)
- L’augmentation de la dépense énergétique totale (DET) des enfants atteints de cardiopathies a été montrée par rapport à une population d’enfants bien portants de même âge.
- Les composantes pourraient en être l’augmentation du travail respiratoire à l’effort, et l’augmentation de la consommation d’oxygène du myocarde et du système hématopoiétique.
Augmentation des besoins (2)
- Le caractère cyanogène* d'une cardiopathie (transposition des gros vaisseaux, tétralogie de Fallot, atrésie pulmonaire à septum ouvert...), l'existence d'un shunt gauche-droit (communication inter-ventriculaire, persistance du canal artériel...) avec hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) sont souvent considérés comme des facteurs de risque nutritionnels.
- Dans une étude réalisée en 2002 dans une population d’enfants de moins de 2 ans hospitalisés dans le service de cardiologie pédiatrique d’un hôpital universitaire, 40% des patients, toutes cardiopathies confondues, se plaçaient dans la catégorie des dénutritions modérées ou sévères selon la classification de Waterlow (poids/âge > 80% et/ou taille/âge < 90%), la proportion des enfants avec dénutrition modérée ou sévère étant significativement plus élevée dans le groupe des cardiopathies cyanogènes (57%) que dans le groupe des cardiopathies non cyanogènes (18%).
* cyanogène : qui produit une cyanose, ou coloration bleuâtre de la peau due à un problème sanguin.
Réduction des capacités d’alimentation (1)
- Des difficultés d’alimentation, généralement multi-factorielles, sont habituelles chez les nourrissons atteints de cardiopathie.
-
L’essoufflement provoqué par la tétée ou le repas contraint l’enfant à s’arrêter souvent. Les repas sont ainsi rendus très longs et fastidieux pour l’enfant comme pour sa mère, ce qui engendre lassitude et troubles secondaires du comportement alimentaire. - Les régurgitations, une satiété précoce sont fréquentes, particulièrement en cas d’insuffisance cardiaque congestive, lorsqu’une importante hépatomégalie est responsable d’une réduction du volume gastrique.
- Certains médicaments, tels les diurétiques, peuvent également rendre compte d’une anorexie.
Réduction des capacités d’alimentation (2)
- Il est intéressant de noter que dans certaines études, on n’observe pas la réduction attendue de consommation alimentaire (exprimés en kcal/kg) par rapport aux recommandations pour l’âge (ARJ). Une correction peut être apportée à ces résultats, si l’on rapporte la consommation alimentaire au poids idéal pour la taille : ce mode de calcul révèle une réduction significative de la consommation alimentaire par rapport aux ARJ, puisque beaucoup d’enfants « amaigris » ont une réduction du rapport poids/taille.