Principe • Dépistage de la dénutrition • Dénutrition faible à modérée et/ou risque faible à moyen • Dénutrition sévère et/ou à risque élevé • En cas de projet chirurgical • Voie de renutrition
Principe
- L’efficacité de l’assistance nutritionnelle chez l’enfant atteint de cardiopathie a été bien démontrée.
Dépistage de la dénutrition
- Un dépistage simple du niveau de dénutrition et de risque nutritionnel doit être réalisé lors de toute consultation ou hospitalisation chez tout enfant atteint de CC : poids et taille mesurés et reportés sur les courbes de croissance, recueil et calcul de la consommation alimentaire, calcul du SRNP®*.
* SRNP® : Score de Risque Nutritionnel Pédiatrique.
Dénutrition faible à modérée et/ou risque faible à moyen
- Des conseils doivent être donnés par la diététicienne (adaptation quantitative et qualitative de l'apport oral aux besoins de l'enfant et à ses capacités d'alimentation). Le passage à la nutrition entérale (NE) est à envisager rapidement en cas d'échec (capacités d'alimentation trop faibles, prise de poids insuffisante).
Dénutrition sévère et/ou à risque élevé
- L'intervention d'un médecin nutritionniste est souhaitable, la NE est à proposer d'emblée. Le recours à la nutrition parentérale (NP) doit rester exceptionnel car le tube digestif est utilisable a priori et les risques métaboliques et infectieux de la NP sur voie centrale sont élevés chez ces enfants.
En cas de projet chirurgical
- La prise en charge doit tenir compte de l'urgence de l'intervention et du niveau de dénutrition pré-opératoire.
Voie de renutrition
- Dans certaines études, l’assistance nutritionnelle permettait d’améliorer l’état nutritionnel avant une intervention chirurgicale programmée.
- Dans la plupart des cas, le supplément énergétique était apporté par voie entérale, l’efficacité de l’enrichissement des biberons étant limitée par la réduction des ingesta.
- De plus, il a bien été montré que la nutrition entérale cyclique nocturne, complémentaire d’une alimentation orale au biberon dans la journée, était moins efficace qu’une nutrition entérale continue sur 24 heures, car responsable d’une réduction des ingesta, donc de l’apport énergétique total du nyctémère*.
* cycle complet de 24 heures.